Malentendu 1 : « Je ne deviens tout de même pas indépendant(e) pour tomber malade. »
Votre passion d'indépendant(e) est légendaire. Ce dévouement assure que vous ne laissez pas une petite douleur ou une grippe vous mettre hors circuit. Les chiffres le démontrent, noir sur blanc.
Entre 1996 et 2016, le nombre d'incapacités de travail parmi la population active belge a doublé. Fin 2017, notre pays a franchi le seuil des 400.000 malades de longue durée. Parmi ceux-ci, 380.000 personnes étaient fonctionnaires ou employés. Autrement dit, les indépendants ne représentent que 5 % de ce total.
Cela ne signifie pourtant pas que les indépendants tombent malades ou sont victimes d'un accident moins souvent. Au contraire même, l'incapacité de travail de longue durée, c'est-à-dire de plus de 30 jours, touche 10 % de la population active totale, que vous soyez indépendant(e), fonctionnaire ou employé(e). Le maigre filet de sécurité sociale pour les indépendants explique pourquoi les entrepreneurs doivent encaisser si durement. Si vous ne travaillez pas, vous ne gagnez rien. C'est aussi simple que cela.
De plus, de nombreux indépendants sous-estiment les risques. Derrière son écran, un consultant en informatique court en effet moins de risques qu'un peintre qui monte chaque jour sur une échelle. Toutefois, des troubles musculo-squelettiques ou une épicondylite peuvent également provoquer une incapacité de travail. Et vous ne seriez pas le premier indépendant qui tombe à vélo lors d'un rare jour de congé. Vous n'avez pas d'emprise sur votre santé. Voilà pourquoi vous protéger est une décision intelligente.