Igor, cuisinier : « Une reconversion rapide grâce à la formation et aux flexi-jobs »

Dans la série « Témoignages de starters », nos « Starters », qui ont récemment créé leur propre entreprise, partagent volontiers leurs premières expériences avec vous. Après une carrière de 23 ans dans le secteur bancaire, Igor Comeyne (47 ans) a décidé de vivre de sa passion : la cuisine. Comment Igor a-t-il eu l’audace de franchir le pas vers la vie d’indépendant ?

header-igor-comeyne-fr.jpg Infobulle de l'image : Igor Comeyne Entreprise de restauration Affilié depuis 2021

Une formation de cuisinier comme bouée de sauvetage

« Il y a quelques années, mon emploi de salarié était devenu trop pénible. Je ne me serais jamais attendu à faire un burn-out, même si cela ne m’a pas surpris, en définitive. Pendant des années, j’ai tout mis de côté pour mon travail. Dans le secteur bancaire, le rapport entre votre rémunération fixe et votre salaire variable est souvent totalement biaisé. Vous vous donnez à 300 % pour obtenir le plus de commissions possible. J’ai fini par en payer les frais. »


« Le burn-out, c’est effrayant. Une fois arrivé au supermarché, je ne savais plus ce que je venais chercher. Je me suis fait aider par des psychologues, un coach… et j’ai commencé une formation de cuisinier chez Spermalie. J’ai toujours été intéressé par les casseroles de ma mère. Lors de nos fêtes de famille, nous n’allions pas chez le traiteur : c’est toujours moi qui cuisinais. Au début, ma formation de cuisinier était surtout une forme de détente, mais c’est devenu bien plus que cela. »

« Je ne me serais jamais attendu à faire un burn-out, même si cela ne m’a pas surpris, en définitive. Pendant des années, j’ai tout mis de côté pour mon travail. J’ai fini par en faire les frais. »

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Igor Comeyne Cuisinier

Flexi-job, fiscalement intéressant

« Après mon burn-out, j’ai songé à combiner mon ancien emploi de salarié avec ma carrière d’indépendant, mais la coupe était pleine. Ma femme et mes enfants ont été extrêmement soulagés lorsque j’ai démissionné à la banque. Ils en avaient assez de me voir si stressé et malheureux. Le soutien de ma femme a été crucial. Elle avait tenu son propre café et savait donc comment cela se passe dans l’horeca. »


« J’ai commencé comme flexi-jobiste dans différents restaurants. C’était le plus intéressant pour moi et pour mes employeurs sur le plan fiscal. Au cours de cette période de démarrage, je voulais surtout acquérir beaucoup d’expérience et nouer des contacts, mais aussi savoir si je pouvais assumer physiquement ce travail. Un cuisinier doit souvent rester debout pendant douze ou treize heures d’affilée. J’y parviens, mais je me rends régulièrement chez mon kinésithérapeute. »

D’activité principale à société, il n’y a qu’un pas

« Après neuf mois de flexi-jobs, je suis devenu indépendant. Grâce à mon régime de départ de la banque, j’ai pu exercer en activité complémentaire pendant quelques mois. Mais comme j’ai rapidement eu un flux fixe de revenus, il était plus intéressant de devenir indépendant à titre principal. Avec le chiffre d’affaires que je génère à présent, je vais aussi bientôt passer d’une entreprise personne physique à une société. »


« Ma principale activité est une collaboration avec un fabricant d’appareils de cuisine haut de gamme. Pour cette marque, je propose des démonstrations culinaires chez les cuisinistes et à domicile, chez les clients qui ont acheté un appareil. Cette combinaison de vente et de cuisine était exactement ce qu’il me fallait. Je travaille aussi pour différents traiteurs et je me rends à domicile pour des dîners privés et des ateliers culinaires. »

Apprendre par l’observation

« Mon agenda est toujours rempli depuis que j’ai commencé. Dans mon ancienne vie, je vendais des assurances, donc je n’ai pas peur de me vendre quand j’arrive quelque part (rires). « Il ne faut pas avoir peur de se montrer vulnérable quand on commence une activité d’indépendant. Tout le monde a le droit de commettre des erreurs et d’apprendre. » J’ai été franc partout quant à mon expérience et j’ai toujours été accueilli à bras ouverts. »


« Lorsque je travaille, je fais travailler mon sens de l’observation le plus possible. Cela me permet d’apprendre à maîtriser les ficelles du métier de cuisinier, mais aussi les aspects plus pratiques tels que la tarification. Je pense que mes prix sont très démocratiques. Je veux avant gagner ma vie et m’amuser. C’est aussi le principe de base de mon business plan : je veux profiter de la vie et veiller à ce que ma famille ne manque de rien. »

De quoi devez-vous tenir compte pour fixer vos prix ?

« Il ne faut pas avoir peur de se montrer vulnérable quand on commence une activité d’indépendant. Tout le monde a le droit de commettre des erreurs et d’apprendre. »

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Igor Comeyne Cuisinier

Soutien administratif

« Ma femme m’aide énormément non seulement grâce à son expérience dans l’horeca, mais de par son emploi actuel dans une PME, elle dispose également d’un solide bagage administratif. Elle me permet de me concentrer sur mon activité préférée : cuisiner. Mon autorisation AFSCA, mes devis, la préparation de ma déclaration d’impôts… Ma femme m’aide pour tout cela. Et pour ce qu’elle ne peut pas faire, elle fait appel à notre comptable. »

Des doutes envolés

« Honnêtement ? Au début, j’avais parfois des doutes. En tant qu’indépendant débutant, votre capital de départ diminue rapidement. J’aime voyager et quand on est salarié, l’argent continue de rentrer quand on part en voyage. Maintenant, ce n’est plus le cas. Mais à présent, tout va bien et mes doutes se sont envolés. Entre-temps, j’ai même acheté mon propre local où je peux préparer mes ateliers. J’espère y ouvrir un restaurant éphémère à terme. Je continue à vouloir réaliser mes rêves. »

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