Maxime, CEO de Zerocopy : « En tant que jeune starter, j’ai beaucoup appris sur le terrain »

Dès son plus jeune âge, Maxime Carpentier (35 ans) a été mordu par le virus des entrepreneurs. À l’âge de 24 ans, il dirigeait déjà sa propre entreprise : Zerocopy, un service d’impression gratuit pour les étudiants, financé par la publicité. Onze ans plus tard, l’entreprise de Maxime est plus prospère que jamais, malgré la conjoncture difficile. Son rêve ultime : la gratuité des universités pour tous.

Infobulle de l'image : Maxime Carpentier CEO Zerocopy Affilié depuis 2013

Seul dans la jungle

« Mes parents étaient tous deux courtiers en assurances indépendants. Ils faisaient bien leur métier et l’aimaient. Ils m’ont sans aucun doute transmis l’envie d’entreprendre, même si j’avais une vision différente de l’esprit d’entreprise. Je voulais innover et expérimenter avec la liberté d’évoluer. Pour moi, c’est l’essence même de l’entrepreneuriat. »

« Je voulais aussi apporter une contribution à la société, c’était clair dès le début. « Je voulais quitter ce monde en le laissant un peu meilleur que je ne l’avais trouvé. Pour cela, je pouvais devenir philosophe, activiste ou scientifique, mais j’ai choisi d’essayer en tant qu’entrepreneur. » En effet, de nombreux progrès émanent du monde des entreprises. Par ailleurs, le jeune starter que j’étais n’avait pas peur de la dure vie d’entrepreneur. Au contraire, le défi m’a attiré : moi, seul dans la jungle des start-ups. »

« Je voulais quitter ce monde en le laissant un peu meilleur que je ne l’avais trouvé. Pour cela, je pouvais devenir philosophe, activiste ou scientifique, mais j’ai choisi d’essayer en tant qu’entrepreneur. »

Maxime Carpentier, CEO Zerocopy
Maxime Carpentier Zerocopy

Courbe d’apprentissage à pic

« En ayant commencé si jeune, j’ai déjà acquis beaucoup d’expérience entrepreneuriale à 35 ans. Mais ce début précoce signifie aussi que j’ai dû beaucoup apprendre sur le terrain. Personne ne m’a montré le chemin. Je suis parfois frustré de ne pas encore être plus avancé sur le plan professionnel. Mais je regarde tout ce que j’ai déjà accompli et je pense que j’ai tout de même réussi à transformer une start-up innovante en une entreprise rentable, qui emploie sept personnes. Oui, ma courbe d’apprentissage était très raide et j’ai dû faire preuve d’une grande persévérance. Mais voir mon équipe s’agrandir est tellement satisfaisant. »

« Même si nous ressentons très durement les effets de la guerre pour le talent. Les attentes des travailleurs sont de plus en plus élevées et les postes vacants sont difficiles à pourvoir. On finit par être en mode recrutement continu. Les talents commerciaux sont les plus difficiles à trouver. Il y a quelques mois, nous avions encore dix collaborateurs de vente. Aujourd’hui, ils ne sont plus que sept. C’est douloureux. Voir des collaborateurs s’en aller est pour moi un échec personnel. Mais c’est aussi un moment propice pour se remettre en question : comment faire en sorte que cela ne se reproduise pas ? »

Des temps difficiles

« Un entrepreneur doit relever plusieurs défis en permanence. Attirer et conserver les bons profils, l’impact de la crise sanitaire, l’inflation, l’incertitude économique… Nous remarquons que nous devons lutter davantage pour obtenir notre part du gâteau, car c’est généralement dans les budgets publicitaires que l’on coupe en premier lieu quand la situation économique se dégrade. En revanche, les entreprises consacrent plus d’argent à leur image de marque d’employeur afin de remporter la guerre des talents. Nous en profitons. »

« Pendant la crise sanitaire, notre service de livraison d’impression a fait des heures supplémentaires. Tous les copyshops étaient fermés et pour les étudiants, c’était la seule solution pour imprimer. La demande de publicité était également élevée, car les annonceurs ne pouvaient atteindre les étudiants que par le biais des syllabi. Dans notre malheur, nous avons donc eu de la chance. Sans celle, nous n’aurions peut-être pas survécu à la crise sanitaire. »

« Si je pouvais recommencer, je chercherais des co-fondateurs complémentaires et je miserais davantage sur les tendances. »

Maxime Carpentier CEO Zerocopy

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Optez pour le Lean

« Je suis un véritable adepte de la méthode « Running Lean » d’Ash Maurya. Elle aide les entrepreneurs débutants à valider leurs idées rapidement et efficacement sans perte de temps ou de ressources. Il s’agit de rédiger votre idée principale sur une seule page à l’aide d’un canevas Lean et de tester vos hypothèses avec un produit minimum viable et le retour des clients. Une fois que votre produit est bien positionné sur le marché, vous vous concentrez sur la croissance et l’optimisation. »

« Souvent, les jeunes entrepreneurs développent ou veulent vendre quelque chose qu’ils apprécient, mais dont personne n’a vraiment besoin. La méthode Lean met l’accent sur l’orientation client et l’apprentissage continu du feed-back, afin de limiter les risques d’échec et de vous permettre de réussir plus rapidement. Zerocopy est née et s’est développée grâce à cette méthode. Je ne peux que la recommander à tous les starters. »

À contre-courant

« Je considère l’impact social de Zerocopy comme l’une de mes plus grandes réussites. Grâce à des partenariats structurels avec des annonceurs et des employeurs de premier plan, les étudiants belges ont déjà pu économiser environ deux millions sur leurs frais d’enseignement. Nous en sommes fiers, mais notre ambition va plus loin. À terme, nous voulons évoluer vers la gratuité des universités pour tous : une plateforme mondiale de services et d’outils éducatifs qui aidera des millions d’étudiants dans le cadre de leur formation. Voilà pourquoi nous travaillons sans relâche, notamment avec l’IA. »

« Entreprendre est pour moi un mode de vie, je ne me vois pas vraiment faire autre chose. Mais si je pouvais recommencer, j’aborderais certaines choses différemment. Je chercherais des co-fondateurs complémentaires, qui seraient à mes côtés dans les bons et les mauvais moments. Entreprendre peut en effet être une activité solitaire : souvent, vous devez prendre des décisions tout seul. J’aurais aussi aimé miser davantage sur les tendances, même si, en tant qu’entrepreneur, j’aime aller à contre-courant. Avec les bons partenaires et le bon produit, il est bien plus facile de gagner de l’argent et d’évoluer plus rapidement. »

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