Saloua, maman et entrepreneure : « On ne peut jamais jouer tous les rôles en même temps. »

Dans la série « Témoignages de starters », nos « Starters » partagent leur aventure d’entrepreneur•e. Saloua El Moussaoui (43 ans) est maman de cinq enfants et touche-à-tout créative. Elle travaille à temps plein pour la Ville d’Anvers et gère l’Atelier Niyaah en activité complémentaire. Comment parvient-elle à combiner tout cela ?

saloua-el-moussaoui_fr.jpg Infobulle de l'image : Saloua El Moussaoui Conceptrice Aangesloten sinds 2022

Si vous jouez un certain rôle, vous devez faire un choix

Saloua est la seule à gagner sa vie à la maison. Son mari est père au foyer pour raisons médicales et s’occupe de leurs cinq enfants. En 2022, elle crée l’Atelier Niyaah, qui lui permet de laisser libre cours à sa créativité. Elle exerce cette activité en tant qu’indépendante à titre complémentaire. En bref, Saloua est à la fois maman, entrepreneure et salariée. Elle parvient néanmoins à équilibrer la répartition de ces rôles.


Son conseil ? « Ne soyez pas trop exigeant•e avec vous-même. Il est impossible de jouer tous les rôles en même temps. Vous pouvez les combiner, mais en les distinguant. Soyez à part entière soit salarié•e soit entrepreneur•e soit parent. Autorisez-vous à entreprendre, même si vous avez une famille. Il y a toujours un réseau sur lequel vous pouvez compter. Et n’oubliez pas : acceptez l’échec. »

« L’avantage d’une activité complémentaire, c’est qu’on ne doit pas en vivre. Vous avez la possibilité de tâtonner. Pour l’instant, je ne peux pas encore me verser de salaire. Mais ce n’est pas indispensable. Je ne considère pas cela comme un travail. Je fais des rencontres, mes créations sont bien accueillies… Cela me procure beaucoup de satisfaction et d’énergie. »

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Saloua el Moussaoui Créatrice

Devenir indépendant•e à titre complémentaire

Pas moins d’un quart de million de Belges transforment leur hobby ou leur passion en activité complémentaire et gagnent ainsi un revenu d’appoint. Vous aussi, vous avez envie de franchir ce pas ? Rassurez-vous : commencer une activité complémentaire est très simple.

Apprendre de ses erreurs

Saloua a lancé une activité complémentaire pour facturer ses lectures d’auteur lors de la parution de son premier livre pour enfants.

Son rêve entrepreneurial s’est ensuite étendu au crochet et au tricot. Mais cela prenait beaucoup de temps. De plus, le concept s’est avéré difficile à commercialiser. Elle a donc décidé d’orner ses créations en tricot et crochet avec de l’argile polymère. Elle s’est aussi mise à fabriquer des marqueurs de mailles dans le même matériau. Malheureusement, le succès n’a pas non plus été au rendez-vous.

Jusqu’à ce que quelqu’un prenne ses marqueurs de mailles pour des boucles d’oreilles. Il n’en fallait pas plus pour donner une nouvelle idée créative à Saloua, qui lance une boutique en ligne où elle propose de jolies boucles d’oreilles en argile polymère. Les ventes sur la boutique en ligne n’étant pas assez nombreuses, Saloua rejoint le concept store SheHUB de SheDIDIT. Les ventes décollent alors et Saloua se met à rêver d’ouvrir un magasin et un atelier. Elle trouve un immeuble attrayant, mais trop grand. Elle décide dès lors de chercher des entrepreneurs partageant les mêmes idées pour créer ensemble un magasin éphémère, FAB. Aujourd’hui encore, on y trouve les créations de l’Atelier Niyaah.

Comme vous pouvez le constater, à l’instar de nombre d’entrepreneur•e•s, Saloua a parcouru un long chemin pour en arriver là. Sa recette miracle : ne pas rester braqué•e, mais changer de perspective quand c’est nécessaire.

Entreprendre ensemble

Saloua n’a pas les moyens de s’offrir son propre magasin. Mais avec d’autres créateurs trouvés sur Instagram, le FAB store a vu le jour en cinq semaines. Entre-temps, c’est devenu plus qu’un concept store. « FAB store est une communauté de créateurs passionnés qui se réunissent pour réaliser leurs rêves. »

Saloua, tenait surtout à ce que les différents entrepreneurs puissent supporter ensemble les frais. « Nous ne prenons pas de commission sur les articles que nous vendons ici pour d’autres créateurs. Nous demandons juste un forfait par mois pour le service que nous offrons. »

« La communication entre les entrepreneur•e•s se fait principalement par e-mail ou par bulletin d’information mensuel. Certain•e•s se trouvent souvent dans le magasin, d’autres pas ou à peine. Et ce n’est pas un souci, tant que nous nous comprenons et nous respectons mutuellement. »

Qu’est-ce qui se cache là-dessous ?

Dans un premier temps, Saloua baptise son entreprise Mimi’s knit and crochet. Elle vend ensuite également du matériel de crochet et de tricot et organise des ateliers consacrés à ces techniques.

Mais lorsqu’elle commence à vendre ses boucles d’oreilles et à multiplier les séances de lectures d’auteur, ce nom n’est plus d’actualité. Elle cherche donc un nouveau nom pour son entreprise. Ce sera Atelier Niyaah. Un atelier vous permet d’exercer toutes sortes d’activités et de proposer des services. Niyaah, à l’exception du y, est composé des initiales de ses enfants. Niyyah signifie bienveillant ou confiant en arabe. Toutes les activités de Saloua sont en effet dictées par sa foi. Ce nom est donc tout à fait approprié.

Vous souhaitez rebaptiser votre entreprise ?

Tout comme Saloua, vous pouvez choisir un nouveau nom pour votre entreprise existante. Xerius effectuera les démarches pour vous et enregistrera votre nouvelle dénomination commerciale à la Banque-Carrefour des Entreprises. Nous nous chargerons également de la publication au Moniteur belge si vous le souhaitez. Pas d’idée de nom d’entreprise percutant ? Nous vous aiderons volontiers à le trouver.

Rêve d’entreprise : d’une activité complémentaire à une activité principale

« D’ici dix ans, j’aimerais faire de mon activité complémentaire mon activité principale. Avec les boucles d’oreilles uniquement, cela ne suffira peut-être pas. J’aimerais alors proposer des créations sur mesure, écrire plus de livres, promouvoir la lecture… Ce serait formidable de faire de ma passion mon métier. Nous ne devons pas nécessairement devenir riches, mais gagner suffisamment pour pouvoir subvenir aux besoins de ma famille est une condition importante pour franchir ce pas. »

Passer d’une activité complémentaire au statut d’indépendant•e à titre principal

Vous êtes actuellement indépendant•e à titre complémentaire et souhaitez en faire votre activité principale ? Vous vous posez probablement de nombreuses questions. Nous vous expliquons ici ce que cela signifie concrètement.

Pour finir, encore un bon conseil pour entreprendre

« Vous êtes la première personne qui devez croire en votre entreprise, le reste peut suivre. Moi-même, je n’étais pas du tout certaine que mes boucles d’oreilles plairaient et qu’on voudrait les acheter. En fait, il ne faut ni surestimer ni sous-estimer votre produit ou service. Si vous pouvez expliquer pourquoi vous demandez tel prix, cela passe généralement bien et les clients sont également disposés à le payer. »

« Si vous croyez en vous en tant qu’entrepreneur•e, vous aurez l’air crédible. »

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Saloua el Moussaoui Créatrice

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