Nils, étudiant-indépendant : « Continuer à croire en soi est à la fois mon meilleur conseil et mon plus grand défi »

Les gymnases et les personal trainers ne manquent pas à Anvers. Mais un concept de fitness mobile en plein air qui vise des groupes de particuliers et (surtout) des entreprises et des événements ? Cela faisait cruellement défaut. Jusqu’à ce que Nils Dedroog (23 ans) donne son premier cours collectif sur le quai de l’Escaut près de l’espace événementiel Waagnatie en mars 2024, accompagné de sa remorque récemment aménagée : « Avec Get On Track, je souhaite créer une communauté de sportifs d’extérieur passionnés et proposer des activités de teambuilding, des entraînements et des initiatives de fitness uniques pour les entreprises. »

Infobulle de l'image : Nils Dedroog Étudiant-entrepreneur

Trouver une place dans le secteur concurrentiel du fitness

« En tant qu’amateur de fitness et coach sportif privé, j’ai toujours eu la vocation d’aider les gens à atteindre leurs objectifs de santé. Avec mon expérience dans le secteur du fitness et un diplôme d’éducation physique de la Karel de Grote Hogeschool (KdG), j’ai décidé de créer mon propre concept de fitness. Un concept dédié non pas au « coach Nils », mais bien à une expérience sportive unique. Enter: Get On Track, un concept de fitness mobile qui me permet de proposer des entraînements collectifs n’importe où. »

« J’ai d’abord présenté l’idée au KdG Entrepreneurscentrum voor studenten. Ils m’ont donné le coup de pouce mental qui me manquait pour aller de l’avant. J’ai aussi pu directement y régler certaines formalités pratiques comme mon activation TVA et les codes NACE pour mes activités d’indépendant. Ce dernier point est particulièrement pratique, car en tant que starter, vous n’avez pas toujours une perspective suffisamment longue. C’est ainsi que j’ai également coché le code pour la vente d’articles de fitness, ce qui pourra s’avérer utile plus tard. »

« Personne ne recherche 'Nils, coach sportif privé'. En revanche, un concept mobile de cours collectifs en extérieur avec un coach à Anvers, ça sonne bien. »

Nils Dedroog Étudiant-entrepreneur

Choisissez les bons codes NACE

Lorsque vous inscrivez votre entreprise à la Banque-Carrefour des Entreprises (BCE), vous devez enregistrer ses activités au moyen des codes NACE(BEL).

Il est primordial de le faire correctement, car de plus en plus d’instances, parmi lesquelles vos fournisseurs et vos clients, souhaitent pouvoir consulter vos données auprès de la BCE.

S’ouvrir les portes d’entreprises via des sportifs particuliers

« Avec mon père, j’ai transformé une remorque en salle de sport mobile. À l’intérieur, nous avons réalisé une construction permettant de fixer tous les appareils de fitness pour les déplacements, et l’extérieur est également fonctionnel. Des espaliers latéraux ont ainsi été montés pour les exercices les plus divers. Ce concept me permet de proposer des cours n’importe où. »

« Du moins en théorie, car dans les lieux publics, j’ai besoin d’autorisations. Plus précisément, une autorisation de commerce ambulant, également connue sous le nom de carte d’ambulant, car la Ville d’Anvers me considère officiellement comme un marchand ambulant. C’est pourquoi je vise surtout les sites privés. Pour l’instant, j’ai deux emplacements fixes pour Get On Track : le Waagnatie et le bar d’été Bar Noord. Nous nous apportons mutuellement des clients et cela fonctionne bien. »

« Pour l’instant, je travaille surtout pour des sportifs d’extérieur particuliers. L’objectif est de m’ouvrir les portes d’entreprises. En effet, tout le monde travaille quelque part et lorsque mes clients parlent de Get On Track à leurs employeurs, la machine peut éventuellement se mettre en route. En effet, mon idée commerciale est axée sur l’organisation d’activités de teambuilding sportives et d’ateliers pour les entreprises qui veulent miser sur le bien-être de leurs collaborateurs. Si l’entreprise dispose d’un parking, d’une pelouse ou d’un autre petit espace extérieur, cela me suffit pour organiser des activités sportives qui s’inscrivent dans un emploi du temps chargé. »

Accroître sa notoriété est une occupation à temps plein

« Je suis sûr que la combinaison du sport, des activités en plein air et de la convivialité suscite un vif intérêt, surtout depuis la crise sanitaire. Mais si personne ne vous connaît, nul ne viendra. En plus de mon site web, je suis très présent sur Instagram. C’est encore souvent de mise chez les starters – et chez moi aussi - : publier des messages qui les affaires marchent. Le succès attire les gens, même si tout ne se passe peut-être pas comme sur des roulettes dans la réalité. »

« Outre la présence en ligne, une grande attention est accordée aux collaborations physiques. C’est ainsi que je suis en contact avec les organisateurs de grands festivals de musique et d’événements et avec diverses organisations pour mettre mon concept sur le devant de la scène. Une collaboration fructueuse avec un grand nom donnerait un énorme coup de pouce à Get On Track. À plus petite échelle, j’ai donc déjà un partenariat avec le Bar Noord. Mes sessions offrent un petit plus à ce bar d’été, et je croise pour ma part de nombreuses personnes intéressées qui fréquentent ce bar à qui je peux distribuer des prospectus. »

« Si vous ne disposez pas d’un vaste réseau, essayez de vous rattacher à une marque qui possède beaucoup d’adeptes. »

Nils Dedroog Étudiant-entrepreneur

Transformer les pensées négatives en énergie

« Qu’ai-je le plus sous-estimé jusqu’à présent ? À vrai dire, quelque chose que j’ai toujours considéré comme l’un de mes atouts : continuer à croire en soi. Par exemple, j’arrive sur place une heure à l’avance pour tout préparer et deux personnes se présentent pour un cours d’essai gratuit. Ensuite, je remballe tout et je rentre chez moi. Trois heures de travail pour zéro euro. Parfois, j’ai l’impression d’être le seul sur terre à vouloir que mon entreprise réussisse. »

« Si je me prends à avoir une pensée négative de ce type, je me force aussi à être fier. J’ai eu le courage de suivre mon idée. Et tous ceux qui participent à l’aventure reviennent avec enthousiasme et achètent des cartes de dix séances. C’est là que je puise de l’énergie pour être encore plus motivé. Le chemin de la réussite est long. »

« Parfois, j’ai l’impression d’être le seul à vouloir que Get On Track soit un succès. Dans ce cas, je m’oblige à être fier et à y puiser de l’énergie. »

Nils Dedroog Étudiant-entrepreneur

Un atterrissage en douceur en tant qu’étudiant-indépendant

« Je fais plus facilement mes premiers pas dans l’entrepreneuriat en tant qu’étudiant-indépendant. Outre le projet Get On Track, je suis en effet une formation en gestion de PME. Grâce à cette double vie, j’ai droit à un traitement préférentiel. Par exemple, je ne paie pas de cotisations sociales si mon chiffre d’affaires reste inférieur à un certain montant et mes parents continuent à bénéficier des allocations familiales. »

« De plus, j’ai pu m’inscrire gratuitement au trajet Bryo de Voka. Il s’agit d’un trajet de formation destiné aux entrepreneurs débutants qui comprennent une dizaine de sessions consacrées à la tarification, au marketing et à la stratégie, entre autres. J’y trouve surtout un grand soutien auprès des 20 co-starters de mon groupe et j’ai aussi déjà demandé un coaching personnel. Sur la base de ce retour, j’ai examiné mon site web et j’ai maintenant aussi des contacts avec des partenaires intéressants. »

Vous envisagez de devenir étudiant•e-indépendant•e ?

Nous répondons à toutes vos questions pratiques. Quelles sont les conditions du statut, pourquoi « étudiant-entrepreneur » n’a pas la même signification que « étudiant-indépendant » et quels sont les frais liés ?

Une solide intuition ? Oui. De l’ambition ? Oui, aussi.

« Où en serais-je dans cinq ans ? J’ai démarré sur une intuition, sans plan financier ou d’avenir détaillé. À présent, je m’en occupe. L’accent repose donc surtout sur les tâches quotidiennes et sur la productivité. Je fais par exemple moi-même ma comptabilité à l’aide de Dexxter. En raison des efforts financiers limités, je peux d’ailleurs tout faire avec des capitaux propres pour l’instant. Dans le pire des cas, je devrai revendre mon matériel et subir une perte financière personnelle. Un plan de sortie assez simple, donc. »

Comptabilité d’entreprise personne physique : s’en charger soi-même ou faire appel à une aide ?

Pour une entreprise personne physique, une comptabilité limitée et « simplifiée » suffit. Simplifiée ne signifie pas pour autant simple, mais avec l’aide adéquate, tout se passera bien.

« Mais ce n’est pas parce que je me laisse guider principalement par l’intuition et la persévérance quand j’entreprends que je n’ai pas d’ambition. Au contraire, je compte à terme créer une petite équipe autour de moi, lancer une deuxième unité de fitness mobile et proposer une formule bien-être globale aux entreprises. Pas à pas, j’y arriverai. Et je reste fidèle à plusieurs principes importants : suivre sa passion, se concentrer sur une niche et connaître les souhaits de son public cible. »

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